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Stefan Hertmans est vraiment un grand romancier. Dans ce nouveau livre, il nous raconte l'histoire de Willem Verhulst, un SS flamand, collaborateur, qui a vécu dans la maison dans laquelle Stefan Hertmans a lui aussi vécu à Gand. Comme dans ces précédents romans, l'auteur fait parler les pierres, les documents, les photos (il y a en d'ailleurs quelques-unes insérées dans l'ouvrage), les souvenirs, et tire les fils d'une histoire indivuelle pour nous entraîner dans la grande Histoire, et surtout pour tenter de mieux comprendre les autres et le monde dans lequel nous vivons.
Le livre est magnifiquement écrit (et brillamment traduit par Isabelle Rosselin). D'une part, l'auteur nous raconte ses recherches documentaires, son enquête rigoureuse autour du personnage de Willem Verhulst, et d'autre part, il nous transporte dans l'enfance, la jeunesse et la vie de Willem qui se déroule comme une fiction passionnante et étonnante. On est dans un vrai roman. Willem s'est marié deux fois, a eu plusieurs enfants, a été un collaborateur actif pendant la seconde guerre. Il a ensuite été condamné, a fait de la prison. Mais qui est donc cet homme ? Pourquoi est-il devenu si haineux envers une partie de l'humanité ? A travers cette histoire, c'est l'âme humaine que Hertmans explore. Quelles sont les origines de la haine et de la violence ? Comment un homme devient-il un bourreau ? Un traître à ses voisins ? Hertmans nous parle également de la famille de cet homme, et c'est très touchant. Comment peut-on être la femme ou les enfants d'un homme pareil ?
Ce roman, c'est aussi une géniale porte d'entrée sur l'histoire de la Belgique et sur l'histoire des relations entre les différentes communautés linguistiques du pays. Bref, c'est un roman total, complet, passionnant, trés bien écrit et bien traduit. On vous le recommande sans hésiter !
Catherine
Paru en janvier 2022, traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin. Existe aussi en format numérique.
Ce n'est pas la fin du monde, juste la planète qui la ramène, histoire de nous montrer ce dont elle est capable, au lieu de se contenter d'exister, ainsi qu'elle le fait d'habitude, une petite rodomontade au crépuscule pour nous rappeler que nous ne sommes pas le centre de la Terre, mais un détail mineur condamné à errer à sa surface.
Tous les thèmes chers à l'auteur se retrouvent dans son dernier roman : la nature, la famille, les secrets, l'adversité, la survie... Cette fois, nous partons à l'aventure sur l'eau des lacs canadiens, en compagnie des jumeaux Al (pour Algèbre) et Trig (pour Trigonométrie) et de leur père mathématicien qu'ils n'ont plus vu depuis deux ans. Partir à l'aventure, c'est ce qu'ils faisaient tous les quatre des années auparavant, quand frère et soeur étaient enfants et qu'ils formaient encore une vraie famille. Cette fois, les jumeaux répondent à l'appel de leur père et vont, malgré l'inquiétude et la tension latentes, partir pour un mois avec le strict nécessaire. L'aventure pourrait, en ce mois de novembre venteux, humide et froid, devenir bien vite un piège qui va les pousser au-delà du simple voyage en canoë... Les secrets bien gardés, la neige et la glace qui recouvrent les lacs vont peu à peu libérer les souvenirs et forcer les enfants à rompre les amarres. Ode à la nature et aux paysages grandioses, cet excellent roman de Pete Fromm nous emporte dans une virée familiale infernale et palpitante !
Venez rencontrer Pete Fromm le vendredi 25 mars 2022 à 18h30 à la librairie !
Catherine D.
Paru en janvier 2022, traduit de l'américain par Juliette Nivelt. existe aussi au format numérique.
Un souffle romanesque puissant traverse le nouveau roman de Jon Kalman Stefansson. Construit comme un puzzle, le roman dépeint l'histoire d'une famille islandaise sur plusieurs générations, depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à nos jours. D'une langue envoûtante, presque lancinante, à force de circonvolutions, de traversées du temps intempestives, le narrateur, lui-même amnésique et en quête de son identité, nous conte l'histoire au gré des sursauts de sa mémoire et de son subconscient. La narration est dès lors hachée, répétitive, tourbillonnante, comme une bourrasque qui emporte le lecteur et le fait tournoyer sur lui-même.
L'Islande est évidemment au coeur du récit : la rudesse de son climat, la pauvreté et l'isolement de ses habitants, la beauté fulgurante de ses paysages aussi, ce qui confère au roman une ambiance unique et ouvre nos horizons de lecteurs. La musique y joue aussi un rôle central, Stefansson puisant dans un large répertoire musical des références à des morceaux cultes et à des paroles de chansons qui vont donner une certaine tonalité aux événements (une playlist est même proposée en fin d'ouvrage).
En une mosaïque romanesque extraordinaire où les destins de ses nombreux personnages vont s'entremêler, se perdre et se retrouver, Stefansson questionne des sujets existentiels comme la recherche du bonheur, l'amour, l'absence, la vie et la mort... Et relève le défi avec brio et finesse tant la lecture de ce livre bouleverse et laisse des traces. Certes, la lecture n'est pas aisée et souvent exigente, mais la prose poétique et philosophique de Stefansson, d'une beauté hypnotique, vaut vraiment cet effort !
Delphine
Paru en janvier 2022. Traduit de l'islandais par Eric Boury. Existe aussi au format numérique.
Un très beau roman que celui de Pablo Martin Sanchez qui, planté un jour d’ennui devant son ordinateur, se découvre un homonyme anarchiste, condamné à mort en 1924 après une tentative d’incursion en territoire espagnol pour renverser le dictateur Primo de Rivera. Alors commencent les recherches, les visites sur les lieux... et puis ce livre. Bien sûr on connaît déjà la fin de l’histoire, et pourtant on ne lâche pas ce roman tout à la fois d’aventure, d’amitié profonde, d’amour impossible et de folles utopies. On y découvre la réalité sociale et politique de l’Espagne au début du siècle passé, la résistance des exilés espagnols qui s’organise à Paris. Et surtout on s’attache terriblement à cet autre Pablo Martin Sanchez et à ses compagnons de route qui verront leurs aspirations de liberté balayées si facilement.
Comment ne pas être touché par tant de sincérité et de candeur ? À l’inverse du propos plutôt tragique, le ton du livre se veut léger, voire parfois enjoué ou malicieux. Et c’est très réussi !
Grégory
Paru en septembre 2021. Traduit de l'espagnol par Jean-Marie Saint-Lu. Existe aussi au format numérique.
En 2038, plus aucune forêt ne recouvre la Terre, la planète n’est plus qu’un vaste désert de poussière. Pour quelques personnes fortunées seulement subsistent encore, parsemés, quelques sanctuaires dont cette magnifique île boisée au large de la Colombie britannique. Des visites y sont organisées sous la surveillance stricte de guides. Parmi ceux-ci, Jacinda Greenwood, qui tente de survivre comme elle peut dans ce monde de vie fausse et sans espoir. Pourtant, un jour, celle-ci apprend qu’elle pourrait être la descendante d’un richissime industriel qui a fait fortune... dans le bois. Sa vie serait-elle sur le point de changer ? Et l’auteur de nous faire voyager sur une centaine d’années pour nous faire découvrir l’histoire de la famille Greenwood, quatre générations dont la vie sera liée au bois.
Un gros coup de cœur pour cette saga familiale habilement construite et passionnante, aux relents d’urgence climatique et de crise économique, et qui ne peut manquer de faire écho aux choix que nous ferons — ou pas —en matière d’environnement.
Grégory
Paru en août 2021. Traduit de l'anglais (Canada) par Sarah Gurcel. Existe aussi au format numérique.
Un jeune Russe débarque à Moscou dans l’espoir de devenir écrivain. Dans la pratique, il passe plus de temps à débattre sur l’avenir de son pays, à boire de la vodka et à se vautrer dans les jupes des femmes qu’il rencontre. Jusqu’au jour où il rencontre Pyrhée, sa muse, femme flamboyante, érudite et véritable miracle de la nature.
À travers la vie de ce héros à la trajectoire folle de rencontres et de rebondissements, l’auteur dresse un portrait politique et historique de la Russie contemporaine. Mais c’est aussi une quête du sens de la vie qui se joue dans ce roman très prenant.
Olivier E.K.
Paru en octobre 2021. Existe aussi au format numérique.
Quand il aperçoit, au bord de la route, deux policiers brutalisant un homme de couleur, John Earle McClaren, ancien maire, n’hésite pas à s’interposer. La violence des agents se retourne aussitôt contre lui. Il ne se remettra pas. La disparition de son pilier ébranlera considérablement le cercle familial et remettra en cause les rôles et les convictions de chacun.
À travers une histoire de famille, Joyce Carol Oates pose de véritables questions de société, un exercice dans lequel elle excelle.
Véronique
Paru en octobre 2021. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Claude Seban. Existe aussi au format numérique.
Le formidable auteur Turc Ahmet Altan a écrit ce roman lors de son emprisonnement entre 2016 et 2020. Et malgré les conditions terriblement difficiles dans lesquelles il a été plongé pendant l’écriture de ce texte, on est face à un condensé d’amour et d’émotions. Quel magnifique roman ! Le narrateur vit dans un pays en pleine ébullition politique où les libertés se restreignent alors que lui démarre des études, prend son envol, découvre la vie adulte, l’amour, les amitiés nouvelles, l’engagement politique.
Ce petit chef-d’œuvre a d’ailleurs obtenu cette année le prix Fémina, récompense tout à fait méritée.
Catherine M.
Paru en septembre 2021. Traduit du turc par Julien Lapeyre de Cabanes. Existe aussi au format numérique.
Roman politico-historique, remarquable récit du coup d’état, au Guatemala, fomenté par les Etats-Unis en 1954 pour renverser le président élu, Jacobo Arbenz, qui gênait les intérêts de United Fruit, la grande multinationale qui mettait le pays en coupe réglée.
Une galerie d’acteurs inoubliables : le dictateur Trujillo, les hommes de la CIA, mais aussi la redoutable miss Guatemala, que Vargas Llosa rencontre 50 ans plus tard, pour tenter d’éclairer les dernières zones d’ombre de ces évènements tragiques.
Véronique
Paru en septembre 2021. Existe aussi au format numérique.
Je me suis aperçue que mon ardent désir de vivre à New York, de fréquenter Lou Reed à Greenwich Village et le reste est pour moi une chose douloureuse, grave, dévorante et, pour le reste de l'humanité, une vaste blague. Quand on est mennonite, pas moyen d'avoir envie de découvrir le monde puisque le monde tourne cette envie en dérision. C'est la trame d'une comédie, sans plus. Une mennonite à New York. Une famille amish en goguette à Soho. Il est terriblement déprimant de s'apercevoir que ses désirs les plus ardents se mesurent à Hollywood en rires à la minute.
Drôle de tendresse, c'est un roman à la fois grave et léger comme une feuille qui virevolte dans la poussière soulevée par la tempête... Nomi est une jeune fille mennonite perdue pour sa communauté, qui tente de rester debout avec ses envies et ses rêves d'adolescente, en compagnie de son petit ami, de son père Ray mais sans sa mère ni sa soeur qui ont disparu à quelques semaines d'intervalle. C'est une vie faite de frustrations, d'interrogations, de douleurs, mais remplie aussi de poésie, de vivacité et d'humour ravageur.
Miriam Toews nous livre une nouvelle fois un livre beau et puissant qui ne laisse pas indifférent et qui donne matière à réfléchir sur le monde dans lequel nous nous inscrivons.
Catherine D.
Paru en octobre 2021, traduit de l'anglais (Canada) par Lori Saint-Martin et Paul Gagné. Existe aussi au format numérique.
Alors qu'elle est encore une écrivaine débutante, Carmen Maria Machado rencontre une jeune femme sophistiquée et fascinante qui la séduit. Très vite, cette passion est partagée et elles s'installent ensemble dans leur "maison rêvée" pour vivre pleinement leur amour. Mais ce rêve tourne rapidement au cauchemar quand la compagne de Machado devient jalouse, paranoïaque et violente tant en paroles qu'en actes. Cette "maison rêvée" ne serait-elle pas un pièce ou une prison? Peu à peu l'autrice s'enferme dans une relation toxique dont elle peine à s'échapper...
Un très beau récit sur un sujet rarement abordé en littérature: la violence conjugale au sein des couples de même sexe. L'autrice relate sa propre histoire, tout en faisant un état des lieux des recherches sur ce sujet. Cela donne un livre intelligent, inventif, important!
Hélène
Paru en août 2021. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Hélène Cohen. Aussi disponible en version numérique.
Quelque part en Europe, peut-être dans pas très longtemps: il fait chaud, les températures continuent d'augmenter de semaine et semaine, les arbres ne donnent presque plus de fruits, la terre presque plus de légumes. Skalde et sa mère Edith vivent dans une communauté séparée du reste du monde par une rivière, dont ils ont fait sauter le pont il y a bien longtemps, pour se protéger. Personne ne sait ce qu'il se passe au-delà du cours d'eau. Un jour, lors d'une promenade en forêt, Skalde croise le chemin d'une petite fille aux cheveux roux, couleur qui détonne étrangement dans cette région où même les animaux sont progressivement devenus blancs. Meisis emménage avec les deux femmes, devenant un sujet de discorde supplémentaire entre la mère et la fille, et surtout avec le reste des villageois. Superstitieux, ils mettent bientôt en branle une véritable chasse aux sorcières pour se débarasser de l'enfant ainsi que d'Edith et Skalde.
Helene Bukowski, jeune autrice allemande, signe un premier roman qui se lit presque d'une traite. La nature, malade mais toujours plus forte que l'humain, s'étend en toile de fond pesante d'un huis-clos sous tension, où les relations de groupe et interpersonnelles sont disséquées avec noirceur et poésie. La tension monte au fil des pages, soulevant des questions mais n'apportant pas toujours de réponse. On se laisse embarquer volontiers dans cette histoire qui, sans révolutionner le genre, offre un bon moment de lecture et quelques belles trouvailles stylistiques!
Hélène
Paru en août 2021. Traduit de l'allemand par Sarah Raquillet et Elisa Crabeil. Existe aussi au format numérique.
Allongée sur une table d’auscultation, les jambes écartées, une jeune femme observe le Dr Seligman s’y affairer. Elle contemple son crâne chauve avec attention, lui imagine une vie amoureuse, ce qui va déclencher en elle un monologue intérieur complètement déjanté. Tout y passe : ses propres relations intimes, son histoire familiale, celle du peuple allemand duquel elle descend, la culpabilité liée à la Shoah. Mais elle pérore aussi sur la question du genre, sur ce corps qui l’enferme et dont elle essaye de se détacher. Dans ce flux de pensée inépuisable, on comprend au fur et à mesure la nature de l’opération qui se trame entre ses cuisses.
L’auteur, allemande exilée à Londres, traite de tous ces sujets avec une verve délicieuse, un humour plein de dérision et d’esprit. C’est hilarant, jubilatoire, intelligent ! On le lit d’une traite.
Olivier
Paru en août 2021, traduit de l’anglais par Pierre Demarty. Existe aussi en version numérique.
Lionel Shriver nous propulse au cœur d’un conflit de couple : Serenata et Remington, la soixantaine, se déchirent autour d’un marathon. Sereneta a toujours été addict au sport mais vient d’apprendre qu’elle ne pourra plus le pratiquer pour des raisons médicales. Remington, plutôt pantouflard de nature, choisit ce moment peu opportun pour annoncer à sa compagne qu’il se lance le défi de courir un marathon. La tension monte…
A travers cette histoire, l’autrice dresse le portrait d’une société occidentale (et notamment américaine) en proie à ses addictions, obsédée par le culte du corps et tétanisée par l’angoisse de vieillir. Ecriture au scalpel, dialogues incisifs, narration maîtrisée, finesse psychologique des personnages : c’est implacable et jubilatoire.
Delphine
Paru en août 2021. Traduit de l'américain par Catherine Gibert. Existe aussi au format numérique.
Cet enfant de 9 ans vous paraîtra peut-être familier... Viscéralement attaché aux autres espèces vivantes, transpercé par chaque geste qui malmène plante ou animal, mais aussi précipité dans la détresse par la disparition brutale de sa mère, le petit Robin met au défi l'amour infini de son père, astrobiologiste prêt à tout pour résister aux pressions qui lui enjoignent de diagnostiquer et de médiquer son enfant, sujet à de soudaines et incontrôlables crises de rage.
Mais ce n'est là qu'un des fils conducteurs de ce roman passionné et bouleversant, qui s'atterre de l'Amérique trumpienne sans jamais nommer l'ex-président, qui nous fait visiter des planètes virtuelles pour s'émerveiller des ressources infinies de la vie prête à surgir dans les terrains les plus hostiles, et nous invite, en convoquant le classique de la SF Des fleurs pour Algernon, à explorer les ressources et limites de l'intelligence artificielle, capable peut-être de panser nos blessures, de nous relier à nos semblables mais aussi de nous laisser terriblement seuls.
Un roman riche, sur la crête entre désespoir planétaire et empathie infinie.
Natacha
Septembre 2021. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Serge Chauvin.
Un livre au charme certain et dont les pages se tournent au rythme des saisons à Rome. Une langue légère, désinvolte qui nous fait côtoyer tout autant la touchante superficialité de personnages hauts en couleur que la dérive existentielle d’un homme condamné à une terrible solitude intérieure. Beau et mélancolique à la fois...
Grégory
Paru en février 2021. Existe aussi au format numérique. Traduit de l'italien par Laura Brignon.
1968, Brighton. Une romancière en mal d’inspiration, une jeune actrice au passé trouble, un producteur qui se demande qui il est. Ils évoluent sur le tournage d’un film, chacun avec sa part d’ombres.
Suspense, humour et délicieuses descriptions font de ce roman une très agréable et amusante lecture.
Isabelle
Paru en mai 2021. Existe aussi au format numérique. Traduit de l'anglais par Isabelle Perrin.
A l’approche de la quarantaine, Dawn hésite entre deux amours : son mari depuis plus de quinze ans, avec lequel elle a eu une fille géniale, et un égyptologue réputé, son premier amour passionné. Le thème de la mort est également très présent car Dawn accompagne des personnes en fin de vie et, autrefois, elle étudiait le Livre des deux chemins qui permettait aux Egyptiens de trouver leur voie vers l’au-delà.
Personnages attachants, belles histoires d‘amour, documentation foisonnante sur l’Egypte ancienne et les fouilles, et aussi, très belles réflexions sur la fin de vie.
Isabelle
Paru en avril 2021. Traduit de l'américain par Marie Chabin. Existe aussi au format numérique.
Puissante et multiforme saga familiale sur les contreforts des Alpes autrichiennes. Suite à ses excès de zèle en tant que chef du parti nazi local, l’ancêtre, Ferdinand Goldberger, doit fuir son village natal avec sa fille. Il recommence sa vie un peu plus loin et tout semble lui réussir. Mais une malédiction semble se transmettre à ses descendants.
Un roman où chaque personnage se trouve confronté au plus profond de sa condition humaine, et notamment à ce qui se transmet, qu’on le veuille ou non, aux autres générations. Un roman où la nature est également omniprésente. Très bonne lecture !
Grégory
Paru en mars 2021. Traduit de l'allemand (Autriche) par Olivier Le Lay.
Voici un grand roman sur l’adolescence, l’amitié, l’amour. On vibre avec Marianne et Connell dont on suit les aventures de leurs 15 à leurs 25 ans. Exploration des sentiments, premier amour, (re-)découverte de l’Irlande, entrée dans la vie universitaire, il y a mille et une raisons de se plonger dans ce livre.
Une lecture addictive et agréable.
Catherine M.
Paru en mars 2021 . Existe aussi au format numérique. Traduit de l'anglais (Irlande) par Stéphane Roques.
Deux héroines flamboyantes, pleines de grâce, en quête de liberté. Une traversée de la pampa argentine avec pour destination un nouveau mode de vivre ensemble, subversif et en fusion avec la nature. Une histoire d'amour délicieuse, profonde et sans barrières. Une langue poético-punk admirable. Un roman féministe et inspirant. FABULEUX !
Olivier
Paru en avril 2021. Traduit de l'espagnol (Argentine) par Guillaume Contré. Existe aussi au format numérique.
Giulia Caminito, nouvelle plume de la littérature italienne, nous offre un roman dense et âpre, à l'image de l'époque et de la région dans lesquelles il s'inscrit, le début du 20e siècle et Les Marches (dans le nord de l'Italie). Dans une langue rugueuse traversée de dialecte, l'auteure nous raconte l'histoire de Lupo et de Nicola, frères que tout oppose mais liés par une profonde affection, au sein d'une famille pauvre et mal aimante, comme tant d'autres dans cette région où les luttes socialistes vont toutefois apporter un peu d'espoir à une jeunesse analphabète et abrutie de travail aux champs. Avec un grand-père anarchiste, un père boulanger, une famille éclatée et engloutie dans ses mensonges, Lupo n'aura de cesse de protéger son frère plus fragile tout en endossant des reponsabilités trop grandes pour lui... Puis, ce sera l'heure de l'engagement, au sein des groupes paysans révolutionnaires et durant la Grande Guerre, et toutes les tragédies de ce début de siècle qui n'épargnera personne.
Un roman d'une intensité sans pareille, qui se lit d'une traite et au terme duquel on peut mesurer tout le chemin parcouru jusqu'à aujourd'hui. Il s'agit là d'une première incursion plus que réussie dans la littérature européenne pour les éditions Gallmeister !!
Catherine D.
Paru en mars 2021, traduit de l'italien par Laura Brignon. Existe aussi au format numérique.
Helen tente de mener une adolescence normale parmi sa bande de copains, les "Têtes-de-bites". Entre les paysages d'usine à la dérive, la mort de sa mère, le catholicisme extrême qui pèse sur la ville et ses règles, elle se hisse entre les obstacles grâce à des amitiés franches, pleines de vie et une tante aimante.
Par petites touches, l'auteure installe une atmosphère et dissèque les coeurs étouffés lorsqu'ils essayent de se gonfler pour s'épanouir. Une jeune héroïne forte, volontaire qui peut s'appuyer sur des amis marginaux et attachants.
Olivier
Paru en mars 2021. Traduit de l'américain par Laurence Kiefé. Existe aussi au format numérique.
Menacés par la destruction de leur garenne, une bande de lapins que rien n'ébranle se lance dans une quête impétueuse et risquée, où les dangers vont les pousser à se serrer les coudes. Ils vont devoir se frotter à la nature, aux autres espèces, à l'Homme. Un récit d'aventure hyper prenant qui nous fait tourner les pages sans nous en rendre compte.
Moins léger qu'on ne le croirait, cette histoire met en scène des lapins qui nous rappellent aux valeurs essentielles des hommes. Une formidable odyssée animale où loyauté, courage et ouverture sont de mise. Addictif et touchant.
Olivier
Paru en juin 2020, traduit de l'anglais par Pierre Clinquart. Existe aussi en version numérique.
Un jeune étudiannt débarque de Berlin dans la ville e New-York, dans le cadre de ses études en cinéma. Il a dans l'idée de tourner un film sur le sexe mais son professeur lui sermonne qu'il est trop coincé pour y parvenir. Il atterrit dans l'appartement cradingue d'un drôle d'ami, proche des écrivains de la Beat Generation. Il s'interdit surtout de loger chez sa vieille tante, craignant d'être replongé dans l'histoire honteuse de ses ancêtres nazis. A force de l'éviter, il va finir par tomber en plein dedans. Aussi, il rencontre une jeune Américaine qui va le faire douter de son couple et de sa copine, mythomane sur les bords, restée à Berlin.
On suit un héros paumé, secoué dans son confort, qui devra faire des choix de vie et naviguant parmi des personnages drôles, parfois barrés, mais toujours attachants.
Olivier
Paru en janvier 2021. Traduit de l'allemand par Rose Labourie. Existe aussi au format numérique.