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"A travers les feuilles d'un bon livre, on pourra entendre un écho qui ressemble au bruit des forêts." Henry David Thoreau

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eniaPalerme dans les années 80, un endroit qui "a toujours été une poudrière, enculée de misère". C'est dans ce cadre que Davide Enia campe ses personnages hauts-en-couleur.

Davidù, le narrrateur, a 9 ans au début du roman. Orphelin de père, il en a hérité le talent de boxeur.
Son éducation - ou comment devenir un homme - sera assurée par son oncle, Umbertino, et les gamins du quartier.
Le roman est traversé par des figures magistrales telles que Providenza, la grand-mère, ancienne institutrice, qui enseignait à ses élèves, pour mieux les préparer à la vie, les verbes et le calcul, mais aussi les offenses et les injures.
Rosario, le grand-père, un des plus beaux personnages, offre au roman ses pages les plus émouvantes. Rosario, ancien prisonnier de guerre en Afrique, parle peu, "soupèse chaque gramme de ses paroles" et de ses actions. Il fera de ses descendants des boxeurs, un hommage à d'Arpa, compagnon rencontré pendant la guerre. "La boxe, c'est pas juste donner des coups de poings et en recevoir, c'est une discipline qui apprend le respect et le sacrifice".
Et puis, il y a l'inoubliable Nina, cheveux roux, yeux noirs, une odeur de citron et de sel...
Pour un premier roman, Davide Enia nous offre un récit lyrique, poétique et plein de force.
 
Véronique B.
 
Paru en août 2016, traduit de l'italien par Françoise Brun - Existe aussi en format numérique